N°160 - Libérée de mes chaines

Publié le par Erotica51

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Un prénom lancé en l'air...Un sourire en le reconnaissant. Nous nous sommes retrouvés bien que dix ans aient passé. Son corps d'homme s'est accentué, a pris en fermeté. Son visage a étoffé mais a peu changé.
Son sourire dévoile déjà le fond de ses pensées.

Nous nous sommes  retrouvés autour d'une tasse de café. J'avais besoin de me confier. Durant des heures, il m'a laissée parler...Depuis, presque tous les jours il vient me dire bonjour, reste avec moi environ une heure ou deux...

Quand ses lèvres se rapprocheront des miennes, j'ai tourné la tête...désolée de te peiner

- Ne m'en veux pas ; je ne suis pas encore prête, ai je murmuré

J'ai besoin de sentir mon corps débarrassé de celui qui était avec moi, il y a quelques mois encore, dans ma vie. Chaque jour, j'ai beau me frotter, jusqu'à en avoir la peau rougie, je me sens encore aujourd'hui salie par lui. Un immense dégoût me soulève le coeur en me souvenant de ce que j'ai découvert sur lui et ses bizarres envies...

Tu m'as serrée contre toi, en me chuchotant : 

- J'attendrai le temps qu'il faut...Tu oublieras..

J'ai poussé un soupir de soulagement en sentant tes lèvres effleurer le bout de mes doigts. Je n'ai jamais su passer d'un homme à l'autre, immédiatement. Cette intense période de réflexions me fait du bien.  J'évacue mes cauchemars, mes silences, tout ce qui m'a blessée durant ces mois passés avec cet homme que j'ai fini par détester.

Je me suis remise à écrire. Quand il fait beau, je sors dehors, profite du soleil et marche de longues heures pour me détendre. Je ne rentre que totalement épuisée quand mes jambes ne me portent plus, titubant de fatigue et d'air frais.

J'ai modifié l'appartement. Ma chambre habituelle n'existe plus. J'en ai fait mon bureau. Ma chambre est dans une autre pièce dorénavant comme pour mieux oublier et faire le vide. Le soleil durant la journée éclaire la pièce ou j'aime écrire. Un léger sourire revient flotter sur mes lèvres...

La musique se fait entendre à nouveau. A chassant l'Autre, je suis sortie du tombeau dans lequel il me poussait, dans le gouffre dans lequel je tombais sans plus personne à qui me raccrocher. 

Aujourd'hui, le monde me parait à nouveau plus beau...Je mitraille tout ce qui m'entoure en photos... Même le soleil se fait doux sur ma peau. je me suis assise sur un banc, en observant des canards sauvages s'ébattre. 
J'avais oublié combien la nature est belle....
 
Ma grande soeur me disait souvent :

- Il y a toujours un homme qui t'attend au bout de la route...le tout est de ne pas se tromper de chemin, rétorquais-je. ironiquement

Aujourd'hui, je ne suis plus sure de rien...comme si je devais tout réapprendre, me reconstruire une nouvelle fois : à faire enfin ce que j'aime ; à me promener sans regarder l'heure pour rentrer : à sourire à un inconnu qui vient de me croiser ;  je lis durant de longues heures jusqu'à ce que mes yeux se ferment...
Je sais que je survivrais. Je suis une battante.


Qu'importe si mon coeur est vide pour l'instant...Je suis enfin libérée de mes chaînes et me sens enfin en paix, sentiment qui m’avait quitté depuis trop longtemps

22/11/07

 

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Commenter cet article
A
Bonnes retrouvailles avec toi même, Marie!bisesArthi
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V
Il ne faut jamais désespérer de la vie, mais je dois dire que je désespère de la plupart des humains (et des humaines)...  Baisers libertins.
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E
Bonjour Valmont. Rien n'est simple.. Plus on cherche à comprendre l'être humain, moins on le  (la) comprends finalement.Bisesss intriguéesMarie