N°179 - Une journee de cauchemar dans une ile de rêve

Publié le par Erotica51

 

 

La veille au soir, tu ne m’avais pas adressée la parole. Je ne savais plus quoi penser. Ces vacances auraient pu être belles. Elles ont finalement tourné à l’enfer. J’en arrivais à me demander si je tiendrai trois semaines à supporter tes prises de tête, tes sautes d’humeur, ton manque de dialogue ou passer mon temps  à te regarder dormir, alors qu’il faisait dehors un si beau soleil.

 

Etait-ce la chaleur qui te perturbait ainsi ? Je n’en savais rien. Tu devenais franchement infect à vivre. J’en arrivais à regretter de t’avoir accompagné en vacances. Ce matin la, tu me réveillas déclarant qu’on devait prendre la route vers 11H. J’ignorais même oû nous allions. Tu ignorais volontairement de me répondre.  Vu la chaleur qui s’annonçait, je préparais mon combi-sport. Pas question de transpirer dans mes vêtements féminins si je devais marcher encore des heures à te suivre. A 9H30, tu décidas soudain qu’on partait !

 

Ce n’est qu’à la dernière minute que tu m’annonças que nous allions sur les Iles de Lerins. Je retrouvais mon sourire, me disant que dans ce paradis, tu allais te détendre. Au moment de m’habiller, je me rendis compte que ma tenue de sport avait disparu ! Tu m’observais, d’un air goguenard, me pressant de me préparer. Finalement je compris que tu l’avais cachée. Pourquoi ? Pour quelle raison ? Je n’avais plus aucune envie de m’habiller en starlette pour te valoriser, alors que tu ne faisais aucun effort pour t’habiller ! C’est tout juste si tu n’aurais pas dormi avec tes fringues, refusant que je les lave. Mais qu’est-ce que je faisais avec un tel crétin ? Pourquoi m’avoir caché mon combi sport ? Deux jours auparavant, un beau brun m’avait fait un sourire éblouissant dans un petit village que nous visitions. Je portais cette tenue…Ta jalousie était-elle si tordue ?

 

La route fut une torture. Tu conduisais, l’esprit ailleurs, regardant fixement devant toi, fonçant sur les voitures, inconscient du danger. Combien de fois ai-je senti mon cœur se serrer d’angoisse ?  C’est à croire que tu prenais un plaisir sadique à m’effrayer. Je serrais les dents, regardant le paysage défiler, me disant fataliste que si un accident arrivait, mieux valait pour toi que je ne sois pas blessée. Enfin, tu garas la voiture dans un parking souterrain.

 

Quelques minutes plus tard, tu commenças à avancer sans plus te préoccuper de ma présence. Tu paraissais complètement obnubilé à reluquer le moindre centimètre de chair dénudée sur la plage. J’haussais les épaules devant le ridicule de la situation…Cette relation boiteuse me pesait de plus en plus. Tu devenais de plus en plus bizarre, comme si  tu étais devenu obsédé.

 

Nous arrivâmes au kiosque ou les billets étaient distribués. Nous embarquâmes sur le bateau qui devait nous emmener sur les Iles de Lerins. Tu ne m’adressas plus la parole durant le trajet continuant à m’ignorer. Tu avais pris un sac à dos. Je découvris plus tard que tu n’avais pensé qu’à toi, une fois de plus, te prenant à boire et à manger, sans rien pour moi. Nous commençâmes à marcher sur l’île. Nous avions 8 Kms à faire pour découvrir l’île. Tu continuais  à me stresser.

Je dus m’arrêter. J’avais oublié de prendre mes piles de secours pour mon appareil photo. Tu te mis à hurler, m’agonisant de reproches.

 

Rapidement, tu me distanças, sans te préoccuper de la chaleur qui montait. Tu t’arrêtas pour avaler une longue gorgée à boire, rangea la bouteille et repartit de plus belle. Mais qu’est-ce que je faisais avec ce timbré ? Me suis-je soudain demandée, la gorge sèche.

 

Au fil du temps, la chaleur croissait. Ma soif grandissait. Ta silhouette s’amenuisait, t’amusant à me distancer. Epuisée, morte de soif, je e cherchais même plus à te rattraper. Ma vue se brouillait. Mes pieds trébuchaient. La tête me tournait. Je devais m’arrêter, chercher un coin d’ombre et récupérer. Bientôt je ne le vis même plus. J’étais complètement perdue au milieu de la forêt. Il ne m’avait même pas laissé un peu d’eau  pour me désaltérer en dépit de la chaleur incroyable qui régnait!

 

Epuisée, à bout de forces, je me laissais glissais sur le sol, fermant les yeux, n’osant croire à ce nouveau cauchemar.  Je devais commencer par me reposer, me calmer, réfléchir. Et si je ne retrouvais pas l’embarcadère ? Il avait sur toi mon billet de retour. Je sentais l’angoisse m’étreindre peu à peu. Mes souvenirs de jeune scout me revinrent en mémoire. Il me suffisait de suivre la plage le plus près possible et d’en faire le tour. Huit kilomètres étaient loin de m’effrayer bien que j’avais de plus en plus soif. Il n’y avait rien à boire dans les environs ! De la terre sèche, du sable, des rochers, des arbres complètement asséchés à perte d’horizon…

 

Enfin je vis l’eau…J’ignorais à quel endroit exact de l’île je me trouvais. Levant la tête, j’observais la position du soleil puis partis sur la droite. De temps à autre, je continuais à faire des photos. Le paysage était tellement superbe en dépit de mon inquiétude qui montait heureusement le cadre était si beau que je finis par l’oublier. Par moment, j’imaginais en salivant une bonne glace rafraîchissante. De l’eau bien fraîche me coulant sur le menton. Mes pieds me brûlaient.

 

Je vis enfin l’eau au travers des rochers Je retirais mes baskets et mes socquettes et plongeais mes pieds dans l’eau en poussant un véritable soupir de soulagement. J’en profitais pour m’asperger les épaules et le visage…Un méchant coup de soleil commençait à me brûler les épaules et le visage. Et pas un seul endroit ombragé pour me protéger du soleil !

 

Je me mis soudain à le haïr…à détester son égoïsme, sa mauvaise humeur devenue coutumière à longueur de journée, son coté opportuniste, son manque de maturité, tous ses mauvais cotés qu’il me dévoilait, ne cherchant même plus à les cacher.

 

 à suivre...

12/12/07

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V
A suivre donc, baisers.
Répondre
E
Je vais essayer de mettre la suite de cette sortie cauchemardesque Valmonbis...Au moins aurai je soulagé mon esprit en l'ecrivant...BaisersMarie