N°204 - Une Servante effrontée
Il avait clos son bureau avec attention. Tous ses dossiers étaient refermés soigneusement. Il partait quelques jours …Puis mardi, il serait de retour.
Rêveusement, je mordillais mon stylo. Que lui écrire pour le surprendre ? Quelles nouvelles lui annoncer pour le faire sourire quand il rentrerait ? Le sommeil tardait à venir…C’est donc en petite nuisette que je pris place derrière l’écran, les fesses à l’air, indifférente à la fraîcheur de l’air.
Dans cette pièce où j’aimais écrire, je mis en route la musique. Puis balançant mon pied, je battis peu à peu la cadence…Il me fallait mettre en ordre mes idées. J’étais décidée à le surprendre quand il rentrerait. C’est ainsi qu’une bonne partie de la nuit, je m’occupais l’esprit, la tête penchée sur l’écran blanc, mes longs cheveux cascadant sur mes épaules dénudées comme un léger voile de douceur blonde. L’histoire prenait forme dans mon esprit et mes mains en devenaient impatientes.
Penché sur mes épaules, il aurait pu lire ces lignes que je lui adressais :
Mon Seigneur et Maître
Vous voici parti pour quelques jours à peine et déjà, inexplicablement, votre absence me pèse. La maison me parait vide sans votre présence. Au dehors, les oiseaux se sont tus, comme plongés dans un profond sommeil. Seuls mes yeux la nuit restent grands ouverts sondant l’immensité du ciel, pensivement.
Il ne reste que moi dans la maison, veillant à ce que les bûches flambent et que les pièces restent propres en votre absence. Mais, quant la nuit arrive, impossible de m’endormir, sans penser à vous qui me troublez, infiniment.
Les mains blotties entre mes cuisses, un étrange feu prend possession de mon bas ventre. D’où me vient ce désir de Vous ? Il y a bien longtemps que le sommeil me fuit, quand j’entends vos pas passer devant ma porte puis s’arrêter, espérant que vous entrerez. A cette pensée, mon corps frémit d’impatience. Mon sexe pulse doucement, prêt sous vos mains, à succomber…
Puisque ce soir, vous êtes parti, je me suis glissée en silence dans le secret de votre chambre. Votre lit était si doux et moelleux que je me suis allongée, nue, dedans. Fermant les yeux, je vous ai imaginé, revenu, me surprenant, m’obligeant à retrousser mes jupons comme une simple servante, dévoilant mon petit cul tout blanc, sous l’œil narquois de la lune qui se pâme.
Votre membre était raide comme un gourdin et ma fois, ma délicieuse chatte d’humeur vraiment gourmande. Les yeux fermés, j’ai savouré en silence votre épée brûlante glissant résolument dans mon fourreau de soie. Les mains posées sur mon postérieur, tout mon corps suivait en cadence vos mouvements. Comme c’était bon !
Votre corps se courba sur le mien ; votre queue me pénétra ainsi plus profondément et j’exhalais un râle de plaisir en sentant vos mains curieuses me peloter mes seins gorgés de plaisir. Vos doigts égrillards, en titillaient les pointes, en les pinçant doucement. Je me soumettais à votre plaisir en vous offrant mon désir en échange.
J’avais si chaud tout à coup…Mes cheveux collaient à mon visage. Mes doigts jouaient avec mon clitoris. Une première vague soudain me submergea, puis une seconde, et une autre et une autre encore, me laissant pantelante de plaisir. Il me sembla entendre en écho votre cri rauque de plaisir s’échapper dans la nuit. Mon imagination était-elle aussi puissante que mon désir ? Etourdie, j’ai tourné la tête, vous cherchant du regard…mais j’étais seule sans vous !
Le sommeil m’a fauchée sans plus penser à rien. Quand je me suis réveillée, les oiseaux gazouillaient sur le bord de la fenêtre. Et j’étais nue, vautrée comme une petite chatte satisfaite, dans vos beaux draps de satin….
Votre Servante Effrontée
Marie
31/12/07